L’Approche humaniste est un modèle psychothérapeutique cherchant à développer chez la personne qui consulte (le patient) la capacité de faire des choix personnels (choisir, c’est devenir autonome).

 

Appelée « la troisième force dans la psychologie » (Third Force Psychology), cette psychologie humaniste (Humanistic Psychology) s’est formée en 1957-1958 aux États-Unis, surtout sous l’impulsion d’Abraham Maslow.

Pour Abraham Maslow :

  • la première psychologie était la psychologie du comportement (le behaviorisme) de John B. Watson ou Skinner,

  • la deuxième la psychanalyse de Freud,

  • la troisième la psychologie humaniste (et existentielle),

  • la quatrième, la psychologie transpersonnelle.

En 1943, il met au point une théorie de la motivation et du besoin (la fameuse pyramide des besoins).

La voie pleine et entière de l’approche humaniste est ouverte par Carl Rogers, créateur en 1954 de l’Approche Centrée sur la Personne -ACP (psychothérapie non directive). La non directivité utilisée vise à libérer les tendances positives de l’homme chez qui existent de puissantes forces de changement.

« Les psychothérapies humanistes selon Carl Rogers se fondent sur l’hypothèse que l’humanité est aujourd’hui trop intellectuelle, dépendante de la technologie et qu’elle s’est coupée des sentiments et des émotions… Elles visent la croissance individuelle ou l’auto-actualisation plutôt que l’ajustement… Les approches humanistes représentent un pas important vers une compréhension holistique de la nature humaine… Un aspect important de la psychothérapie humaniste est le déplacement de l’orientation "intrapshysique" ou "intra-organique" vers la reconnaissance des relations interpersonnelles, de l’interaction familiale, des réseaux sociaux et des influences socioculturelles et vers l’introduction de considérations économiques, écologiques et politiques. » (Psychologie transpersonnelle (Beyond the Brain), 1983, trad., Rocher, 1984, p. 110).

 

Dans les années 1970, en France, André Rochais met au point au sein de l’association PRH une formation humaine (stages et aide individuelle) fondée sur une approche humaniste de la personne, en vue de sa croissance et de son développement.

 

Citons parmi les grandes méthodes :

  • le training autogène de J. H. Schultz (1932),
  • la « relaxation progressive » de Edmund Jacobson (1938),
  • la rééducation psychotonique de Julian de Ajuriaguerra (1972),
  • la relaxation dynamique de Alfonso Caycedo (1965),
  • la relaxation psychosensorielle de Roger Vittoz (1911), développée par Suzanne Dedet,
  • la relaxation analytique de Jarreau et Klotz,
  • la « relaxation thérapeutique chez l’enfant » de Henry Wintrebert (1970), ou celle de Berges et Bounes.
  • Citons également l’importance de l’eutonie de Gerda Alexander (1943), même si elle n’est pas pratiquée par des psychothérapeutes, et la « relaxation psychanalytique » de Michel Sapir (1960), pratiquée le plus souvent par des psychanalystes.

Une étude publiée en 2002, dans la « Review of General Psychology » a classé Carl ROGERS parmi les six plus importants psychologues cliniciens du XXème siècle, deuxième derrière Sigmund FREUD.