Les adolescents traversent une période extrêmement sensible de mutations physiques et psychiques, lesquelles vont se manifester de différentes manières :

  • Les conduites à risque (agressivité, fugues, rapports non protégés...)
  • Les difficultés scolaires, le choix de l'orientation et la préparation des examens
  • Les addictions (alcool, drogue, jeux...)
  • La dépression et les tentatives de suicide
  • Les troubles du sommeil
  • Les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie)
  • L'éveil de la sexualité
  • Les difficultés relationnelles (avec les parents, les enseignants, les amis, camarades...)
  • Les suites d'expériences traumatiques (agressions, racket, harcèlement...)

 

 

Qualifiée d' "âge ingrat", l'adolescence est un passage obligé entre l'enfance, et l'âge adulte.

 

L’adolescence débute avec la puberté qui signifie étymologiquement époque où "apparaissent les poils pubiens" ; elle comporte des modifications morphologiques, des pressions sociales et des réactions psychiques.

Sur le plan social, l’adolescent revendique plus d’autonomie, alors qu’il a encore besoin d’assistance morale et matérielle. Les interdits, jusque là acceptés, ou au moins respectés deviennent des contraintes inacceptables qu’il discute et contre lesquelles il se rebelle.

La scolarité occupe une grande partie de son temps, où on lui demande des efforts de concentration, le respect de règles, et des efforts intellectuels importants, alors que son corps, sa tête et son cœur sont en ébullition.

La pression sociale et familiale se fait ressentir quant à l’avenir : orientation scolaire, choix de filières d’études…. avenir qui apparaît souvent angoissant pour l’adolescent.

 

L'adolescent fait rarement la démarche de consulter un psychologue. Le plus souvent, il y est incité par ses parents, un enseignant, et/ou un médecin, suite à des symptômes, ou suite à des « passages à l’acte » qui traduisent une souffrance impossible à nommer que l’adolescent traduit en comportements inquiétants.

L’adolescent peut avoir des « conduites ordaliques », c’est-à-dire des conduites où il va frôler la mort pour se sentir exister.

Mais il y a aussi des ados qui, à l’inverse, souffrent en silence, se renferment, s’isolent, somatisent, et peuvent s’installer dans la dépression.

Dans tous les cas, consulter est nécessaire d’abord pour, à court et moyen terne, soulager l’adolescent qui souffre, et, à long terme, pour l’aider à ne pas compromettre son avenir d’adulte.

 

La thérapie avec l’adolescent est d’abord un espace où il peut :

  • Déposer sa souffrance,
  • Bénéficier d'une écoute profonde et sans jugement de son ambivalence et de son mal être,
  • Se soulager à travers les mots pour éviter les passages à l'acte,
  • Poser des questions, très variées souvent, sur des "sujets tabous",
  • Comprendre son comportement, ce qu'il ressent, et mettre du sens sur ses problèmes,
  • Le temps thérapeutique qui est un lieu cadré et limité peut l'aider à trouver ses propres limites,
  • Le travail avec l'adolescent est le plus souvent une psychothérapie de soutien, c'est-à-dire que la thérapie n'a pas pour objet de travailler sur la structure profonde, l'adolescent étant déjà en plein remaniement psychique.
  • Le travail se fait sur le réel, la vie au quotidien. La thérapie de l'adolescent est très "relationnelle", et se vit dans "l'ici et maintenant".

 

L'adolescent a besoin de s'identifier à l'adulte (et si possible au thérapeute) pour avoir l'envie d'évoluer. Il a besoin de trouver de bonnes raisons de grandir, de quitter les plaisirs infantiles pour passer d'un monde "protégé" et bien connu, à un monde "hostile" et inconnu ou méconnu.